Légende de Hans Trapp !

25/12/2007 07:10 par happy-halloween

  • Légende de Hans Trapp !

    Légende de Hans Trapp !

    25/12/2007 07:10 par happy-halloween

Jean de Trapp

Autrefois, il y a de cela plusieurs siècles, au cœur de l'Alsace du nord vivait Jean de Trapp, un seigneur riche et puissant, en son château de Berwartstein. Débauché, assoiffé de pouvoir, violent, on le disait avoir pactisé avec Satan. Il n’avait de cesse que de s’en prendre à la ville de Wissembourg et à son abbaye, dont il avait réussi à s’emparer des richesses. L'impie fut sur le champ excommunié par le pape de l'époque. La population entière du pays le rejeta. Repoussé de toute part, et exclu du pays, il s'isola alors au sommet du Geisberg, aux portes de Wissembourg, trouvant gîte près de quelqu’étable ou grange ou dans les grottes des Vosges voisines.

Sa rancœur fut immense et, ruminant de terribles vengeances, il se jeta encore avec plus d’ardeur dans le satanisme, au point de rêver de chair fraîche…. Il lui vint peu à peu une incontrôlable obsession de mordre à pleines dents dans un bras, une jambe, un dos ou une cuisse humaine!...

A quelque temps de là il aperçut, non loin de la grotte où il séjournait alors, un jeune berger d'une dizaine d'années. L'horrible bonhomme se mit à baver à la vue de cette chair tendre et délicieuse. Il s'approcha sans bruit du pâtre, le transperça de sa rapière et le traîna sa dépouille jusqu'à son gîte sous un orage apocalyptique. Il le découpa en morceaux et se mit à les faire rôtir.

Mais Dieu lui-même, qui ne pouvait rester insensible devant cette abomination, foudroya d’un geste d’un éclair vengeur le monstre cannibale et le transforma en épouvantail qui désormais hanterait nuitamment les forêts sombres et profondes des Vosges du nord à la recherche de quelque proie humaines dont l’âme ne serait pat tout à fait immaculée et qui ourdirait à la tombée de la nuit quelque mauvais coup…

Prenez garde à vous, manants et chenapans, qui ourdissez quelque complot ou larcin, de ne pas tomber au détour d’un chemin creux, la nuit sur l’épouvantable épouvantail… Vous ne vous en sortiriez pas vivant ! Mais attentions à vous aussi, innocents et purs ! Ne vous promenez jamais seuls, la nuit, dans les monts alentours, car le légendaire Hans-Trapp adore la chair fraîche et tendre !

 

FIN

Pénurie de sang à l'hôpital !

25/12/2007 06:35 par happy-halloween

  • Pénurie de sang à l'hôpital !

    Pénurie de sang à l'hôpital !

    25/12/2007 06:35 par happy-halloween

Conte : La méchante fille

25/12/2007 06:30 par happy-halloween

  • Conte : La méchante fille

    Conte : La méchante fille

    25/12/2007 06:30 par happy-halloween

La méchante fille

Il n’y a pas de bête au monde plus capricieuse, plus jalouse, plus méfiante, plus rusée et aussi quelquefois plus cruelle que Martine ; son bonheur consiste à faire enbêter les gens et elle passe sa vie à causer des peurs effroyables et à jouer des tours aux pauvres ouvriers des champs attardés par les chemins.

Tantôt on rencontre dans un endroit sombre sous de grands chênes une masse informe représentant grossièrement un bœuf ou une vache ; tantôt on voit une bande de moutons sortant d’un champ d’ajoncs, tantôt on aperçoit un cochon blanc comme neige qui grossit à vue d’œil, se précipitant sur le voyageur qui cherche à l’approcher. Eh bien ! tout cela c’est Martine !

Parfois elle est couchée près d’un passage ou bien derrière la haie d’un champ ou bien encore à l’entrée d’un petit sentier fréquenté.

Tout le monde a vu ou entendu parler de Martine. Il n’est question que d’elle pendant les longues soirées d’hiver, quand les paysans vont à la veillée les uns chez les autres pour manger des châtaignes grillées et boire des pichés de cidre.

Un soir, à l’époque de la moisson, vers la mi-août, plusieurs enfants après le grain battu s’amusaient à jouer dans l’aire. Ils se roulaient sur la paille et riaient à qui mieux mieux. Le fermier, fatigué du travail de la journée,et déjà couché, ne pouvait dormir avec tout ce tapage. Voulant effrayer les enfants afin de les renvoyer il s’enveloppa de son drap de lit enfonça son bonnet de coton jusqu’aux oreilles et sortit à pas de loup. Il n’eut pas plutôt quitté la maison qu’il aperçut dans un petit chemin creux qui longeait l’aire une truie accompagnée d’une dizaine de petits porcelets. Ces vilains animaux grognaient d’une voix formidable en s’avançant vers le bonhomme qui fut pris de peur, et rentra bien vite chez lui en criant : « Voilà Martine ! »

Toutes les personnes du pays ont vu à différentes reprises cette grosse truie sortir la nuit d’une vieille grange délabrée et chose étonnante passer par un trou pas plus grand que la musse au chat de la porte de Monsieur le curé.

Un vieillard de la commune, en rentrant chez lui, rencontra à un carrefour de route un mouton d’une allure étrange. La bête laissait le bonhomme approcher tout près d’elle, puis tout à coup se sauvait pour s’arrêter un peu plus loin. Après bien des tours et des détours le mouton entra dans le cimetière où le pauvre vieux tout essoufflé le suivit. Ô ciel! il vit la bête diminuer de volume. Elle devint de la grosseur d’un chat, puis plus petite qu’une belette et enfin disparut aux yeux du vieillard ébahi.

Autrefois, sur la route de Monteurs, tout à l’entrée du bourg, lorsque des voyageurs passaient entre onze heures et minuit, ils apercevaient près d’un échalier une ombre qui s’avançait sur eux, les rouait de coups et disparaissait ensuite en riant aux éclats, c’était toujours Martine, la bête de Montours.

Un robuste gaillard voulut s’assurer, par lui-même, s’il était vrai que cette bête terrassait tout le monde et, une nuit, il se rendit à l’endroit qu’elle choisissait pour ses promenades nocturnes. C’était en décembre ; il faisait un froid à ne pas mettre un chien dehors, et ne voyant rien auprès de l’échalier, il dit tout haut :

— Où est donc la bête qui jette tout le monde à bas ?

— La voici ! répondit une grosse voix, et aussitôt une lutte terrible s’engagea. Quel en fut le vainqueur ? On n’en sait rien. Mais toujours est-il que l’insensé qui était allé se battre avec Martine mourut quelques jours après, refusant de raconter ce qui lui était arrivé. Les bonnes femmes qui l’ensevelirent déclarèrent qu’il n’avait aucune trace de blessures sur le corps.

Il arrive souvent aux personnes qui voyagent le soir, à la campagne, d’apercevoir en marchant le long d’une route, ou en passant un échalier, soit un peloton de laine, soit un couteau, soit un autre petit objet.

Malheur à qui se baisse pour le ramasser, et l’emporter chez lui, car la nuit suivante il ne pourra dormir. Les meubles de sa demeure seront culbutés et brisés ; lui-même sera arraché de son lit et battu jusqu’au jour.

C’est Martine, le mauvais génie.

Les gars du village sont braves, c’est reconnu, un brin têtus et tant soit peu querelleurs. Aussi, malgré le malheur arrivé à l’un de leurs camarades, deux jeunes gens résolurent d’aller provoquer la bête, et tâcher de lui jouer un tour si c’était possible. Ils se rendirent, par un beau clair de lune, afin de mieux voir à qui ils avaient affaire à l’endroit désigné et attendirent de pied ferme. Un quart d’heure se passa et ils commençaient à désespérer de rencontrer Martine, lorsque tout à coup ils virent sortir d’une haie deux grandes chèvres noires et blanches dont le poil traînait jusqu’à terre, avec des cornes d’une longueur énorme.

Louis le plus courageux,dit à Joseph :

- « Enfourchons les bêtes » et ils sautèrent à califourchon sur les biques. Aussitôt que celles-ci furent montées leurs jambes s’allongèrent démesurément, puis elles partirent avec une vitesse incroyable. Un cerf au galop n’aurait pu les suivre.

Le poil des chèvres et les cheveux des cavaliers volaient au vent. Les biques semblaient aller droit devant elles, franchissant les talus, les haies, les fossés, traversant bois et broussailles. Elles s’arrêtèrent enfin sur le haut d’un rocher dominant une rivière. L’un des gas dit en reprenant haleine : « A tout coup é n’passeront tout de même point c’te rivière. » Il n’avait pas achevé de parler que le torrent était franchi et que son compagnon s’écriait : « Quel saut pour des biques ! » Soudain, et en même temps, les chèvres firent une telle ruade que les deux cavaliers, lancés à plus de dix mètres dans la poussière, perdirent connaissance. Quand ils revinrent à eux, ils étaient près de leur demeure, brisés, moulus, jurant qu’ils laisseraient désormais Martine tranquille.

FIN

Conte : Le Lutin

25/12/2007 06:25 par happy-halloween

  • Conte : Le Lutin

    Conte : Le Lutin

    25/12/2007 06:25 par happy-halloween

Le Lutin

Un soir d’hiver, vers sept heures et demie ou huit heures, comme nous demeurions à la Croix de la Mission, mon père qui était bûcheron, envoya mon frère François, chez un ami prénommé Pierre, pour lui demander s’il fallait commencer à abattre ses chênes. Il y avait bien une bonne distance pour se rendre chez lui, et il était très tard lorsque mon frère rentra. Il était essoufflé, les cheveux ébouriffés et le visage apeuré.

— Qu’as-tu donc ? lui dit mon père.

— Ah ! mon Dieu ! Je viens de voir ce que je n’avais jamais vu.

— Qu’as-tu vu comme ça ? lui demanda t-il.

— J’ai vu le lutin.

Et il nous raconta qu’au moment de passer à gué le ruisseau des prés Moriaux, il avait aperçu, de l’autre côté, un mouton tout blanc qui ouvrait la gueule tant qu’il pouvait.

— Tiens, pensa mon frère, c'était un drôle de mouton ; on aurait dit qu’il riait de moi.

Mais comme il était très peureux, il n’y prit point garde, et continua sa route.

Arrivé à la brèche du champ, il s'asseya à califourchon sur la barrière pour passer de l’autre côté, quand tout d’un coup, il chuta et se retrouva les quatre fers en l'air sans comprendre ce qui venait de lui arriver.

Il se releva promptement, et vit le mouton près de lui, qui riait aux grands éclats, sans comparaison comme une personne naturelle.

Pour le coup, la peur le prit et il se mit à courir comme un dératé  jusqu’au village, le mouton à ses trousses.

Je vous assure qu'il resta choqué de cette mésavenrure encore bien longtemps et ne s'en venti pas aux villageois !

FIN

Cerveau en pastèque

25/12/2007 06:23 par happy-halloween

  • Cerveau en pastèque

    Cerveau en pastèque

    25/12/2007 06:23 par happy-halloween

Le cerveau en pastèque

Ingrédient qu'il vous faut :

- 1 petite pastèque

 

Réalisation

- Utilisez un couteau éplucheur pour enlever entièrement l'écorce verte, exposant ainsi la chair blanche de la pastèque.

- Coupez la partie inférieure du melon afin de créer une base plate qui va l'empêcher de rouler.

- Puis avec un cure-dent, dessinez des sillons  qui imiteront  la surface  d'un cerveau.

- Enfin, sculpter ces sillons étroits avec un couteau pointu jusqu'à la chair rose du fruit.

Video

La maison hantée de Maska !

25/12/2007 03:19 par happy-halloween

  • La maison hantée de Maska !

    La maison hantée de Maska !

    25/12/2007 03:19 par happy-halloween

La maison hantée de Maska

Normand Grandmont en avait assez cette fois.  Il allait remonter en Canada pour régler cette histoire de fantômes une fois pour toutes.  Il venait tout juste de recevoir une nouvelle lettre de plainte d'un de ses anciens voisins de Saint-Germain et ça le mettait en rogne.  Le soir venu, il prépara sa valise et le lendemain, il monta dans la voiture de son beau-frère Victor pour se rendre à la gare d'Holyoke, Massachusetts, et de là, il gagna Saint-Germain.

Le voyage était long et chemin faisant, il se rappela tout ce qu'on lui avait conté sur cette maison avant qu'il ne l'achète.  Des esprits malins s'en étaient emparé et la vie était devenue vite insupportable pour ses anciens propriétaires.  C'est pourquoi on lui avait vendu à très bon prix.  De son côté, ces histoires de peur le faisaient rire et son petit salaire de fromager ne lui donnait pas le choix.  Il voulait s'établir et fonder une famille.  Sa femme Laura par contre n'était pas rassurée.  Les rumeurs étaient persistantes dans tout le voisinage du chemin de Maska.

Une fois installés, il y avait bien eu quelques bruits bizarres à la cave mais rien pour faire fuir un Grandmont.  C'est la crise économique qui l'obligea à quitter sa demeure en 1923 et à s'exiler aux Etats.  Il fallait bien nourrir les enfants.  Alors il avait vendu les animaux de ferme pour payer le voyage et avait loué sa terre à Israël Leclerc.  Une fois là-bas, il avait troqué la charrue pour le coffre de menuisier.

Puis les plaintes s'étaient mises à affluer.  D'abord par le biais des lettres de la parenté puis par des lettres des voisins.  Certains disaient avoir vu un fantôme au dessus de la route devant la maison.  Les chevaux partaient en peur à chaque fois.  D'autres parlaient de lumières aux fenêtres barricadées à la hâte ou encore de sifflements bizarres.  Et là, en ce premier avril, devant les dernières montagnes américaines encore enneigées, il se demandait ce qu'il allait bien faire pour ce débarrasser de ces esprits.

Arrivé à Saint-Germain, il se rendit chez son beau-frère Eugène pour loger.  Et c'est là qu'il apprit la bonne nouvelle.  Le fantôme et les esprits malins avaient été pris sur le fait.  Le fils de son locataire, Israël Leclerc, et ses amis étaient les auteurs de ces blagues.  Ils installaient des câbles entre une des cheminées de la maison et les grand ormes qui bordaient le côté opposé de la route.  Et la nuit venue, lorsque les passants revenaient du village, les gailurons promenaient un bonhomme de paille très haut au-dessus de la route grâce à un système ingénieux de poulies.  Avec le bruit des cordes et le pendu empaillé volant, les chevaux paniquaient, au grand plaisir des garnements.

Le lendemain, au lever du soleil, Grandmont fit le tour de sa propriété puis rencontra Israël Leclerc.  Les deux hommes eurent une longue discussion puis ils se serrèrent la main.  Grandmont visita toute sa parenté pour avoir les dernières nouvelles et reprit le train à destination des États-Unis dans les jours qui suivirent.  Le journal La Parole fit mention de sa visite dans son édition du 7 avril 1927.  Enfin la famille Grandmont revint au pays quelques années plus tard.  Le travail de la terre reprit.  On coupa les grands ormes.  Les mariages des enfants se succédèrent, le patriarche décéda et on oublia ces histoires de peur.

Puis le 26 janvier 1967, mystérieusement, la maison disparût dans les flammes emportant avec elle en quelques minutes toute l'histoire de cette famille Grandmont.  Aujourd'hui, plus rien n'indique l'emplacement de la maison.  La route a été élargie et le coteau de "galais" noir où elle était située a été nivelé.

FIN


Conte : le cavalier sans tête

25/11/2007 04:49 par happy-halloween

  • Conte : le cavalier sans tête

    Conte : le cavalier sans tête

    25/11/2007 04:49 par happy-halloween

Le cavalier sans tête

En Ecosse, tous les membres du clan MacLaine, originaire de la région de Lochbuie, redoutent d'entendre, la nuit, le bruit des sabots et le tintement des harnais. Ils craignent, en effet, de voir alors apparaître un cheval fantôme conduit par un cavalier sans tête, symbole de mort imminente dans le clan.

Le mystérieux cavalier se nommait Ewen of The Little Head et était le fils héritier d'un chef du clan MacLaine. Mais il jalousait son père, enviait ses richesses et complotait sa perte.

Les deux hommes se querellèrent sans résultat puis voulurent régler leur différent par les armes. En mille cinq cent trente huit, les deux parties lancèrent leurs troupes l'une contre l'autre et le fils fut sauvagement décapité par l'un des partisans de son père.

A compter de cette date, et jusqu'à une époque récente, de nombreux témoins ont vu la silhouette décapitée D'Ewen cherchant à retrouver les âmes du clan MacLaine de Lochbuie.

Par ironie, ce messager de la mort fut lui-même frappé par le sort, raconte-t-on. Selon une légende, la veille de l'escarmouche qui lui fut fatale, Ewen rencontra la Fée Lavandière, personnage connu du folklore écossais, sans doute soeur de la banshee irlandaise ou de la sorcière baveuse de Cornouailles.

Elle était chargée d'enlever les tâches de sang sur les vêtements des combattants promis à la mort. Ewen longeait un ruissait, quand il aperçu la vieille femme, penchée au-dessus de l'eau une pile de chemises souillées de sang à ses côtés. Il lui demanda si la sienne s'y trouvait et la sorcière lui répondit par l'affirmative.

Mais il lui restait une chance d'échapper à son destin, ajouta-t-elle, si son épouse lui servait spontanément du beurre au petit déjeuner du lendemain. Hélas, la femme d'Ewen s'intéressait peu aux détails culinaires, et l'aliment attendu n'apparut pas sur la table. Le pauvre homme avala stoïquement son pain sec et partit au combat, sachant qu'il n'en reviendrait pas vivant.

FIN

Conte : La panne

18/11/2007 23:24 par happy-halloween

  • Conte : La panne

    Conte : La panne

    18/11/2007 23:24 par happy-halloween

La panne

Un soir d'Halloween, un jeune homme appelé Hector passait par Coaticook. Il cherchait la rue Norton, mais s'égara sur des petits chemins. Il roulait depuis un petit moment sur un petit chemin de terre de plus en plus étroit qui finit en cul-de-sac. Il fit demi tour et, en chemin, paf!, une crevaison.

Evidemment, personne autour pour l'aider. Il se mit donc à marcher et parvint à un carrefour. Il regarda dans toutes les directions, mais, chose étrange, toutes les directions étaient identiques. Les mêmes maisons, les mêmes arbres. Comme si les chemins se réfléchissaient dans un miroir. Devait-il prendre à droite ou à gauche? Il tira à pile ou face, ce qui est, comme chacun le sait, une grave erreur le soir de l'halloween. Le vent se mit soudain à siffler comme si une tempête arrivait.

Il prit à droite et s'engagea sur ce qui lui apparut alors être probablement  la plus vieille rue de Coaticook. L'asphalte s'arrêtait à la première maison, un chemin de terre continuait jusqu'à la deuxième, et au-delà, le même chemin de terre était encore plus étroit et plus vieux. Il revint au carrefour. Mais là, la première chose étrange de la soirée se produisit. Dans toutes les directions, les chemins étaient identiques. Mêmes maisons, mêmes arbres et même route de terre. Comme si le carrefour était un miroir.

Il prit donc une direction, mais il ne savait plus laquelle c'était. Il arrêta à la première maison pour téléphoner.

La première maison

La porte était ouverte, malgré le froid. À l'intérieur, toutes les lumières étaient allumées. Il frappa. Pas de réponse. Transi de froid, il décida d'entrer.
- Allo ? criait-il dans le vestibule.

Aucune réponse. Comme il s'avançait plus encore pour voir si, par hasard. Il fut pris d'un étourdissement, une bouffée de chaleur. Il venait de voir son propre portrait dans un cadre au mur du salon. Il vit aussi une petite table identique à celle qu'il avait lui-même dans son salon. Il se précipita dans la pièce et vit que tous les meubles, la tapisserie, les peintures et la décoration étaient identiques à ce qu'il avait chez lui.

Tout était identique, et il pensait bien qu'il était en train de devenir fou. Il regardait, regardait, regardait, et s'aperçut lentement d'une petite différence. Tout était presque pareil. Mais il y avait une petite différence. Il ne pouvait dire exactement ce que c'était. Comme si toutes ces choses familières étaient pourtant étranges, comme si leur couleur, ou leur texture, étaient passées ou plutôt comme si leur présence était passée.. Comme si ces choses manquaient de force, comme si elles étaient mortes. Pouvait-on imaginer des spectres de choses ?

Hector se dit qu'il rêvait. Qu'il faisait un cauchemar. Il allait se réveiller s'il se pinçait. Il se pinça. Il ne se réveilla pas. Tout restait là, les fauteuils, la table, le portrait. Tout. Sur le point de s'évanouir, il se redressa et se précipita dehors.

Dehors, le même chemin lugubre l'attendait. Le vent avait redoublé d'ardeur. Des éclairs zébraient le ciel. Il devait aller chercher de l'aide à la deuxième maison.

La deuxième maison

Il prit le chemin en courant, proche de la panique. Il courait, courait et glissait dans la boue du chemin de terre. C'est trempé de boue et tremblant de peur qu'il arriva à la deuxième maison. Un homme était assis sur les dernières marches de l'escalier.

- Bonjour, cher voisin, belle soirée n'est-ce pas ?
- Bonjour, je suis perdu et j'ai fait une crevaison, je voudrais téléphoner.
- Entrez, fit l'homme, le thé est prêt.

Hector le suivit. Il remarqua que son hôte portait de vieux vêtements. Ils n'étaient pas usés, mais très démodés. On aurait dit les vêtements de son arrière grand-père. Dans la maison, bien que ce n'était pas ses propres choses, il eut la même impression que les objets étaient comme légèrement absents, qu'ils manquaient de réalité. Mais plus encore, il avait aussi cette impression envers l'homme qu'il suivait dans la vieille maison.

- Vous tremblez de froid, dit l'hôte en noir. Voici votre thé.
- Heu, merci dit Hector. Mais je parlais du théléphone.

- Bien sûr, cher voisin, bien sûr, répondit l'inconnu. Mais, je n'ai pas encore le téléphone. Un thé, bien chaud, ça, par contre, j'ai.
L'étrange attitude de son hôte inquiétait Hector. Il refusa le thé. Mais l'homme lui tendit une tasse quand même. Hector n'osa pas refuser une seconde fois.

Il porta la tasse à ses lèvres et aperçut, au moment de boire, que dans sa tasse nageait un énorme scarabée. Il faillit échapper la tasse. L'homme en noir le regardait fixement.
- Buvez S.V.P.
- Mais....
- Buvez ! Cria l'homme. S.V.P. BUVEZ!

Comme animée par sa propre volonté, la main tremblante d'Hector leva la tasse et la porta à ses lèvres. Hector serra les dents et but le thé sans laisser passer l'énorme insecte. Lorsqu'il déposa la tasse, il entendit un tintement métallique. Il vit que dans la tasse, le scarabée avait maintenant des reflets dorés. Il semblait s'être transformé en or.
L'inconnu lui dit alors, d'une voix douce : " S.V.P., prenez le scarabée d'or et délivrez-moi ".

Hector, ne sachant plus que penser ni que faire, décida de prendre le scarabée, ainsi que la porte. Il s'enfuit, sur le chemin envahi par les herbes, vers la troisième maison. L'orage avait éclaté, et la pluie balayée par le vent intense piquait la peau.

La troisième maison

C'est à bout de souffle et détrempé qu'il atteignit la troisième maison. La porte était fermée, ainsi que toutes les lumières. Il frappa quand même, mais aucune réponse ne vint. Tremblant de froid autant que de peur, il devait trouver un abri. Il décida d'entrer. La porte était si vieille et pourrie qu'elle tomba d'un pan lorsqu'il la poussa. A l'intérieur, il y avait une odeur d'humidité et de pourriture. Le plancher sur lequel il s'avançait était défoncé par endroits.

Il entra dans la première pièce et s'immobilisa. Un frisson d'épouvante montait dans sa colonne vertébrale jusqu'à paralyser toute sa pensée. Il ne pouvait plus bouger. La pièce était vide, sauf pour le loup.  Un loup noir et énorme se tenait au milieu de la pièce et semblait prêt à bondir. Après un moment, il commença à grogner et à retrousser les babines. C'est lorsque les crocs du loup apparurent qu'Hector put recommencer à bouger. FUIR, FUIR, FUIR. Le loup hurlait et Hector courait.

Evidemment, comme c'est toujours le cas lorsque la peur conduit nos pas, Hector ne retrouva pas la sortie, mais se rendit dans une autre pièce. Le même loup, ou un très semblable, s'y trouvait, Hector fuit à nouveau, passant par la pièce de derrière où se trouvait encore le loup, il finit par sortir dans la cour arrière en défonçant une autre porte sans trop s'en rendre compte. Il tomba face contre terre dans la cour. La pluie avait cessé et le vent ne soufflait plus. Une atmosphère étrange et calme régnait dans cette cour. Relevant la tête, Hector aperçut deux énormes pattes blanches. Il perdit conscience.

Lorsqu'il reprit connaissance, il était toujours dans la clairière et un énorme loup blanc se tenait assis devant lui. C'était le plus gros loup qu'il n'avait jamais vu. Mais il faut dire que son expérience en matière de loup était assez neuve. Le loup portait un magnifique collier argenté. Hector ne parvenait pas à sortir de son cauchemar. Et il crut perdre définitivement la raison lorsque le loup lui parla.

- " Bonjour, je vous attends depuis si longtemps ". Hector, l'esprit paralysé par la peur, répondit idiotement " moi aussi, heu non, je veux dire pas moi, heu heu heu.

- " Prenez le collier et délivrez-moi " dit le loup.
- Pardon ?
- S.V.P. Prenez le collier et délivrez-moi.

Hector avait maintenant accepté qu'il était devenu fou et qu'il avait des hallucinations. " Des HHHallucinations de l'HHHalloween " dit-il au loup en riant. " Je m'imagine qu'un loup me parle et me demande de lui rendre une faveur. Ha ha ha ha ha ". Il tendit la main, saisit le collier d'argent et le glissa par-dessus l'énorme tête du loup. Il perdit à nouveau conscience.

Il se réveilla sur le chemin maudit. Près de la quatrième maison. Il savait maintenant qu'il irait dans cette maison, puis dans la dernière au bout du chemin. Aussi bien en finir tout de suite.

La quatrième maison

Chancelant mais décidé, il entra dans la maison, bien décidé à affronter les serveurs de thé, les loups parlants ou tout autre invention de son imagination débridée. Il entra dans la maison et la trouva, elle aussi, vide. Il n'y avait aucun meuble, sauf des miroirs. Dans le passage de l'entrée, il vit la première glace, un miroir ancien au cadre chargé.

Les murs se réfléchissaient nettement, comme si le miroir était fraîchement nettoyé. Il allait continuer lorsqu'il remarqua une chose étrange : il ne se voyait pas, lui, dans le miroir. Il n'était guère étonné. " Bien sûr, c'était à prévoir, je suis passé dans le camp des vampires et autres loups-garous ".

Il continua et dans la deuxième glace, le reflet était celui d'un enfant, lui enfant. Dans la troisième glace, il se vit à douze ans, dans le miroir suivant, il se vit à vingt ans. A chaque fois, ce reflet le regardait intensément. Et dans ce regard, il se reconnaissait. Il passa ainsi de pièce en pièce, de miroir en miroir et vit tous les âges de sa vie à venir. Il décida de ne pas aller voir dans la dernière pièce le dernier miroir.

Il repassa, dans le passage, devant le premier miroir. Cette fois, il y avait un reflet. Hector s'arrêta et contempla son image, il se fit un clin d'oeil, un sourire, se tira la langue, et se dit en parlant au reflet : ah, toi tu es enfin un honnête reflet.
" Pas tout à fait ", répondit son image. Hector rit, rit, rit.
" Non, tu n'est pas devenu fou Hector ". Ecoute ceci :

L'histoire d'Hector et d'Eveline

Un soir, il y a longtemps, un jeune homme appelé Hector passait sur ce chemin pour rejoindre Eveline, sa bien aimée qui l'attendait. Il bravait le vent, la pluie et le froid pour lui apporter un cadeau et lui demander sa main. Presque arrivé, une roue de sa calèche frappa durement une pierre et se brisa. Il fut précipité au sol et se brisa une jambe.

Il se traîna à une maison toute proche et demanda de l'aide. Un homme tout de noir vêtu vint répondre. Cet homme était mauvais. Il ne voulait pas aider Hector, ni quiconque. Hector lui offrit alors de l'argent. L'homme accepta alors de l'aider. Mais lorsque Hector sortit la monnaie de sa poche, l'homme vit qu'Hector avait dans celle-ci une magnifique chaîne d'argent et un scarabée d'or.

Il offrit alors à Hector une tasse de thé pendant qu'il allait chercher un médecin. Mais le vilain avait mis dans le thé un puissant somnifère. Hector s'endormit et l'homme lui prit la chaîne et le scarabée. Il porta ensuite Hector dans le bois, derrière la maison. Les loups, qui étaient nombreux à cette époque, s'occuperaient de lui.

Mais arrivé près du bois, l'homme entendit hurler près de lui. " Comment, ils sont déjà là ? se dit-il. Et si près des maisons ? " Il laissa tomber Hector sur le sol et plusieurs loups se précipitèrent. Il n'eut que le temps de s'enfuir vers l'habitation la plus proche, une maison vide. Il entra et referma vivement la porte derrière lui. Ouf! Pensa-t-il.

Dans la cour, un loup énorme et blanc regardait l'homme à travers la fenêtre. C'est un loup différent, un chef loup, ancien loup-garou qui avait depuis longtemps choisi de garder la forme du loup. Le loup blanc se précipita dans la maison en fracassant une vitre. Il se précipita sur l'homme en noir.

Celui-ci prit la première chose qu'il avait sous la main, cette chaîne qu'il avait en poche, pour tenter de se défendre. Il fouettait l'animal sans relâche. Si bien qu'au moment où le loup lui portait le coup de grâce, la chaîne se glissa au cou de la bête. Le loup se redressa brusquement. Le scarabée resta dans la main fermée de l'homme et la chaîne resta au cou de l'animal. La chaîne d'argent brûlait son cou de loup-garou. Bientôt, il se mit à étouffer, il s'écrasa sur le sol et mourut à son tour.

Eveline a attendu Hector toute la nuit, puis les jours suivants, puis des années encore. Elle l'a toujours attendu et elle l'attend encore. C'est son attente qui tient encore ouvert, les soirs d'Halloween, le chemin fantôme. Elle attend qu'Hector vienne la rejoindre. Tous ceux qui ont été mêlés à cette histoire sont retenus sur le chemin fantôme. Tous ceux-là attendent d'être délivrés, tous attendent la venue d'Hector.

Le miroir se brouilla et le reflet disparut. Toutes les glaces de la maison se brisèrent alors. Hector sorti et marcha vers la dernière maison du chemin.

La cinquième maison

Dans la dernière maison, un piano se faisait entendre. Une musique douce et mélancolique. Hector entra dans un magnifique salon, plein de bougies allumées, de meubles décorés de dentelle et de tableaux accrochés aux murs. Ses pas firent craquer le plancher et la musique s'arrêta.

- C'est toi, mon Hector ? Je pense que tu es un peu en retard.
- Hector ne savait que répondre.
- Eveline se retourna et Hector vit qu'elle était très belle. Son visage était très jeune, mais ses yeux semblaient vieux, si vieux.
- Tu est bien beau ce soir mon  aimé. Ah, toutes ces heures à t'attendre. Ai-je fini de t'attendre mon aimé?
- Hector s'avança et lui dit : " oui, prends donc cette  chaîne  et  délivre-nous ".
- Hector entendit alors dans la cour le pas d'un cheval et les craquements d'une calèche. Un homme jeune entra et rejoignit Eveline sur le banc du piano. Ils commencèrent à jouer, et, lentement ils pâlirent et disparurent. À la fin il ne resta que l'écho  de quelques  notes de musique.

Hector sortit de la maison, s'avança sur le chemin, vers le carrefour. Un lutin apparut soudain, accompagné d'un petit ours qui riait et qui trottinait avec sur son épaule un sac plein de bonbons. Partout, dans les rues de Coaticook, allaient et venaient des enfants déguisés. Hector était revenu dans son monde, et ce soir, c'était l'Halloween.

FIN

Soupe de courge au curry

15/11/2007 01:51 par happy-halloween

  • Soupe de courge au curry

    Soupe de courge au curry

    15/11/2007 01:51 par happy-halloween

Soupe de courge au curry

Ingrédients qu'il vous faut pour 3 personnes :

50 g de courge
une branche de brocoli
1 carotte
1 poivron vert
1 petit morceau de gingembre
10 cl de creme liquide
5cl de lait de coco
une demi cuillère à café de de cumin
1 cuillère à café de curry
1 cuillère à café de nuoc nan
1 peu de piment d’Espelette (suivant votre gout)
sel
poivre
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
1 verre d’eau

Préparation :

- Faire cuire la courge puis l’écraser à la fourchette. Eplucher la carotte, retirer les graines du poivron.

- Couper le brocoli, la carotte, le poivron en petit morceaux.

- Râper le gingembre.

- Dans une casserole faire cuire à feu vif les légumes dans un filet d'huile d'olive. Ajouter le curry, le cumin et le gingembre. Remuer puis ajouter la courge et le verre d’eau. Couvrir et laisser cuire jusqu’à la première ébullition.

- Verser la crème liquide et le lait de coco puis ajouter le nuoc nan, le piment d’Espelette et le poivre. Goûter et rectifier l’assaisonnement.

- Cuire encore 10 minutes.

Recette : Soupe de courge !

15/11/2007 01:46 par happy-halloween

  • Recette : Soupe de courge !

    Recette : Soupe de courge !

    15/11/2007 01:46 par happy-halloween

Soupe de courge à la crème

Ingrédients qu'il vous faut :

        • 2 livres de courge ou de citrouille
        • 1/4 de litre de lait
        • 1 cuillère à café de sel
        • 1/8 de cuillère à café de poivre blanc
        • 1 pincée de muscade en poudre
        • 40 cl de bouillon de poulet
        • 1 cuillère à soupe de crème fraîche
        • 1 cuillère à soupe de crème aigre
        • 2 tranches de pain
        • 2 cuillères à soupe de beurre
        • 2 cuillères à soupe de gruyère râpé

Préparation :

  • Préchauffez le four à 175°C.
  • Beurrez ou huilez légèrement un grand moule à gratin.
  • Pelez la courge, enlevez les graines. Coupez en petits dés la chair et étalez-les dans le plat.
  • Dans un saladier, mélangez le lait, le sel, le poivre, la muscade, le bouillon, la crème fraîche et la crème aigre. Versez ce mélange sur les dés de courge. Couvrez de papier d'aluminium et laissez cuire au four 1 heure.
  • Coupez le pain en dés et faites-les dorer dans le beurre.
  • Réduisez la courge et sa "sauce" en purée avec le mixer.
  • Servez dans 4 bols et parsemez le dessus de dés de pain et de gruyère râpé.